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[Société] Éducation Nationale: Perturbations des cours après les congés de Noël: Un arrêté ministériel qui crée un quiproquo.

Depuis la reprise des cours après les congés de Noël et du nouvel an, l’on constate dans plusieurs localités du pays des perturbations de cours dans des établissements secondaires. A l’origine, un arrêté ministériel diversement interprétés par certains acteurs du système éducatif.

Mardi 18 janvier 2022, le Lycée Moderne Konan Camille d’Adiake connait une ambiance particulière. Les élèves dudit lycée, en application, selon leur entendement de l’arrêté numéro 0093 du 12 octobre 2021, consacrant la suspension des cotisations exceptionnelles et fixant le régime des droits liés à la scolarisation des élèves, décident d’arrêter les cours par leur méthode habituelle, c’est-à-dire la perturbation des cours sans préavis.
Sur les réseaux sociaux, on apprend par le canal de l’AIP Adiaké que « les élèves du lycée moderne Konan Camille d’Adiaké ont perturbé et arrêté les cours mardi 18 janvier 2022 pour, selon eux, protester contre les cotisations exceptionnelles initiées en ce début de semaine par l’administration du lycée. »
Joint au téléphone, le chef d’établissement, Monsieur Konaté Moussa explique : « Il ne s’agit pas de cotisations exceptionnelles, mais de frais de scolarisation : c’est ce que dit le texte de l’arrêté 0093 du 12 octobre 2021. Le macaron à 500f et les activités extrascolaires ont été autorisés. C’est la tenue d’Eps et le carnet de correspondance qui sont à acheter sur le marché. Voici ce que dit le texte. » Explique-t-il avant de préciser que : « A Adiake, les élèves se sont révoltés car ils ne veulent rien payer. »

Et pourtant, sans macaron et sans tenue d’Eps, les chefs d’établissement ne peuvent pas distinguer leurs élèves des badauds et des déscolarisés. Surtout que certains établissements n’ont pas de clôture.
En effet, l’arrêté stipule que la tenue de sport, le carnet de correspondances, le livret scolaire au secondaire, les enveloppes timbrées au secondaire, les fournitures scolaires au préscolaire et les photos d’identité au primaire et au secondaire sont du ressort des parents d’élèves qui peuvent s’en procurer chez le fournisseur de leurs choix.
« Eu égard de cette disposition, la majorité des chefs d’établissement ont cru que cette responsabilité des parents incombe au COGES qui est en effet, l’organe de décision de l’ensemble des parents d’élèves. Et donc au Lycée Moderne d’Adiake, nous avons jugé bon de confier l’affaire des tenues de sport aux parents d’élèves, donc au COGES. Si c’est une erreur de notre part, c’est une erreur de bonne foi et pour cela nous présentons nos excuses. Notre objectif n’était pas d’aller à l’encontre des décisions de la hiérarchie. » S’est justifié Monsieur Konaté Moussa.

© DE KOUASSI

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