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DJÉGUÉLÉ Festival 6 : Interview : L’origine de sa musique, ses rapports avec Koné Dodo, ce qu’elle pense de sa prestation et de l’ensemble du festival : Doussou Bagayoko se livre 

Bien qu’ayant déjà participé au Djéguélé festival en 2019, son deuxième passage dans le cadre de la 6ème édition dudit Festival était très attendu par les populations de Boundiali et de la région de la bagoué. Doussou Bagayoko, la nouvelle coqueluche de la musique Wassolou du Mali s’est prêtée au jeu de 10 questions, 10 réponses à notre micro. 

1) Bonjour l’artiste, vous êtes à Boundiali dans le cadre de la sixième édition du DJÉGUÉLÉ Festival, hier on vous a vu prester tout en donnant de la valeur à cette musique mandingue, quelles sont donc vos premières impressions après cette magnifique prestation ?

Bonjour à tout le monde. Moi, j’étais très heureuse parce que, je m’attendais pas à un tel accueil du public. J’ai vraiment senti que les gens étaient là et nous avons fait le show ensemble. 

2) Un festival qui valorise le balafon, vous avez également un orchestre qui utilise cet instrument, quel est finalement message que l’artiste veut faire passer ?

Moi personnellement, je viens de la troisième région du Mali qui est Kénédougou et je suis sénoufo. Généralement, dans notre musique, l’instrument traditionnel, c’est le balafon. Du coup, j’ai copié le rythme « Didadi » de ma mère Nahawa Doumbia, que j’ai par la suite fusionner au balafon sénoufo pour donner le « Dibala ». C’est ainsi que j’essaie à ma manière de promouvoir cet instrument de sorte qu’il ne disparaisse pas un jour. C’est ce qui explique le choix de 2 balafonistes dans mon groupe de musiciens. 

3) Vous optez donc pour la fusion des rythmes, c’est-à-dire moderne et traditionnel.

Exactement ! Parce qu’il faut découvrir d’autres choses. Il faut aller sur d’autres horizons et je suis pour cette manière de faire. 

4) En ce qui concerne le directeur de ce festival en l’occurence Monsieur KONÉ Dodo, quels sont vos rapports ?

Tout d’abord, il est mon producteur et manager. C’est lui qui produit mes albums. Ce sont mes parents qui établi le lien parce qu’il a beaucoup travaillé avec eux à l’époque lorsqu’il était le manager de Alpha Blondy. Il a beaucoup tourné avec mes 2 parents. C’est ainsi que mon père lui a fait savoir que je voulais me lancer dans une carrière artistique et qu’il voudrait la confier à celui-ci. Il n’a pas hésité un seul instant à m’accompagner car pour lui également, je suis sa fille et donc c’est la famille. Et depuis lors, jusqu’à aujourd’hui, nous sommes en de très bons termes et tout se passe très bien entre nous. 

5) Après votre passage à Boundiali, que prévoyez vous pour les jours à venir ?

Après le DJÉGUÉLÉ Festival, il y a d’autres concerts et plusieurs tournées qui sont en vue déjà ici en Côte d’Ivoire et un peu partout. Après cela, j’ai un single qui est en train d’être finalisé et dont la promotion va commencer très bientôt. 

6) On voit que la musique mandingue perdure et a aujourd’hui plusieurs ambassadeurs notamment Oumou Sangaré, Sidiki Diabaté, Ali Farka Touré (…) qu’est ce qui selon vous fait que cette musique est atemporelle ?

Alors à ce niveau il y a une nuance. Les gens ont tendance à appeler la musique malienne, « musique mandingue ». Pourtant, moi personnellement, je ne fais pas du mandingue. Moi, c’est plutôt la musique du wassolou comme Oumou Sangaré. Par contre, il y a Salif Kéïta qui lui fait du mandingue et pleins d’autres artistes. Et donc, ce sont 2 genres musicaux différents. Pour revenir à votre question, je pense que, c’est parce que, les artistes surtout travaillent à améliorer cette musique. Donc, c’est la capacité des artistes à pouvoir poussée cette musique vers le haut qui fait qu’elle dure dans le temps. 

7) À l’instar du DJÉGUÉLÉ Festival, pouvez-vous nous citer quelques autres grands festivals que vous avez eu à faire ?

J’ai participé à pleins de festivals à travers le monde entier. En partant de l’Afrique, passant par l’Europe pour arriver vers l’Asie. Je peux citer entre autre, le MASA, le festival sur le Niger, le festival international des sélingués au Mali, Solidays en France (…) il y a tellement de festivals qu’on a eu à faire. 

8) Est-ce vous seriez prête à collaborer avec des artistes qui font d’autres genres musicaux ?

Bien sûr ! Moi je suis ouverte à toutes les musiques. Je vous l’ai dit au début de nos échanges lorsqu’on parlait de fusion de genre musicaux. Ça donne des belles choses. J’ai déjà eu à le faire dans le temps avec Federico Aliano qui fait de la musique électronique avec des voix africaines et des instruments traditionnels. Et ça été aussi bien accueilli par le public africain que le public européen. J’ai également fait des featurings avec des rappeurs maliens. 

9) Pour terminer, est-ce que, vous avez un secret pour garder votre voix intact, toujours aussi audible ?

Là dessus, je remercie Dieu. Parce que, sincèrement, j’ai jamais eu à faire d’école de chants ni des exercices pour la voix. Et quand je monte sur scène, Dieu merci, ça se passe toujours bien. Du coup, je pourrai dire que, c’est sûrement un don naturel. Or, à m’entendre parler, les gens disent que, j’ai une voix cassée mais lorsque, je tiens le micro, c’est autre chose. Ça sort naturellement, sinon j’ai pas d’autres secrets particuliers. 

10) Votre mot de fin.

Je veux ici à travers votre canal, remercier tous mes fans et tous ceux qui me soutiennent et je leur demande de continuer dans ce sens. Je leur demande aussi, de critiquer aussi ce que je fais car les critiques construisent un artiste et l’emmène parfois à se remettre en cause et corriger certaines erreurs. Je vous remercie.

Bamba Mohamed 

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