La danse urbaine se définit comme un mode d’expression à part entière, avec leur univers et ont en commun une vraie richesse de style issue de la rue, en opposition à la danse classique. Elle s’enrichit et se métamorphose avec un vrai goût pour la prise de risque.
A l’occasion de la 3e journée du MASA 2024, mettant à l’honneur cet art vivant, nous avons fait un focus sur un jeune danseur ivoirien pétris de talent. A travers une interview que nous lui avons accordée, il nous a transportés dans son univers en dressant devant nous, son parcours jalonné de belles séquences qui ont marqué une empreinte indélébile à sa vie.
1) Bonjour ‘’Chibourou Petit Ressort’’, peux-tu nous en dire un peu plus sur toi ?
Bonjour à vous, je suis Koné Serge Kader à l’état civil, jeune ivoirien âgé de 24 ans, vivant à Abidjan. J’ai été scolarisé par mes parents et j’ai arrêté les cours en classe de seconde, parce que, ma passion pour la danse avait pris le dessus en ce moment. Ce qui a fait que, j’étais de moins en moins concentré et pour finir, j’ai préféré tout arrêter après le BEPC.
2) D’où est né ton amour pour la danse ?
Il faut dire que, j’ai grandi aux côtés de ma mère, qui elle-même était une danseuse. Elle a participé à plusieurs concours de danse notamment Variétoscope, avec un groupe de la commune d’Anyama. Du coup, lorsque, j’accompagnais ma mère pendant leur répétition, je m’essayais aussi à la chose au moment des pauses. Et c’est de là, que tout est parti.
3) Alors aujourd’hui, appartiens-tu à une troupe de danse ? Ou as-tu déjà dansé avec un artiste ?
En vrai, je n’ai pas encore eu la chance d’appartenir à une troupe de danse où, je pourrais être un peu plus professionnel. Par contre, j’ai eu à danser avec plusieurs artistes ivoiriens. Je peux citer entre autre Shado Chris, Vitale, DolizianaDJ et feu DJ Arafat.
4) Alors, à mi-parcours, quelle est ta plus grande fierté ?
D’abord, j’ai commencé la danse depuis le début des années 2010. Et jusqu’aujourd’hui, je fais mon bonhomme de chemin. J’ai eu l’honneur d’être convié par l’artiste congolais Ferre Gola le samedi 24 juin dernier, pour participer à son concert au stade des martyrs de Kinshasa. Et ce jour-là, j’étais le seul danseur ivoirien présent. J’ai dansé devant un public estimé à plus de 120.000 personnes. Je vousle dit, c’était vraiment magnifique !
5) Du coup, tu ne vis que de la danse ?
Oui, aujourd’hui, je ne mène aucune autre activité, à part la danse. Comme vous le savez, aujourd’hui, la danse est devenue, une source de revenu à part entière. La danse nourrit totalement son homme à l’instar de tous les autres secteurs d’activités. Comme
6) As-tu des modèles ? Si oui, qui sont-ils ?
Bien évidemment. J’ai plusieurs mentors (…) Il s’agit de Allingo, Fabio qui lui est l’un des meilleurs du Togo, Ordinateur, Harold Karismatik, pour ne citer que ceux-là.
7) Nous sommes pratiquement à la fin de l’interview, si t’avais un mot de fin, ce serait lequel ?
Je veux dire à tous ces jeunes passionnés de la danse et de la chorégraphie, de ne pas abandonner car la danse est passionnante etpermet d’atteindre ses objectifs parce ce qu’elle génère énormément de revenus. Soyons donc fiers d’être danseur et surtout ne baissons pas les bras. Aussi, lorsque nous voyons des personnes comme Gadoukou La Star, Georges Momboye, Jenny Mezile qui ont réussi grâce à la danse, nous devons nous dire, que c’est possible qu’on devienne comme eux un jour. Armons-nous de courage car l’avenir nous réserve beaucoup de surprises.
Bamba Mohamed