Au moins 25 soldats nigériens ont été tués dans une attaque contre le camp militaire de Chinagodar à l’ouest du Niger, le jeudi 9 janvier 2020.Le colonel Souleymane H. Gazobi, le porte-parole du ministère nigérien de la Défense, dans un communiqué sur la télévision publique nigérienne, le jeudi 9 janvier 2020, a donné l’information.
Par ailleurs, 63 terroristes ont été « neutralisés et plusieurs motos calcinées », selon la même source. « Jeudi le 9 janvier 2020 aux environs de 13 heures, le poste militaire avancé de Chinagodar, sur la frontière du Mali, a repoussé une attaque menée par des éléments terroristes venus à bord de plusieurs véhicules et de motos », selon le communiqué, ajoutant que la riposte avec l’appui aérien combiné de l’armée de l’air nigérienne et des partenaires « a permis d’effectuer des frappes et mettre l’ennemi en déroute hors de nos frontières ».A l’issue de cette attaque, « le bilan provisoire est de 25 soldats décédés et 6 autres blessés », tandis que 63 terroristes ont été neutralisés et plusieurs motos calcinées », a indiqué la même source, qui a précisé que « des opérations de ratissage se poursuivent ».
Cette attaque terroriste intervient un mois après la mort de 71 militaires nigériens dans une attaque d’une rare violence menée par plusieurs centaines de terroristes lourdement armés à bord de colonnes de véhicules et de motos, contre leur garnison près d’Inates, située dans la région de Tillabéry, également près de la frontière avec le Mali.En plus, le 25 décembre dernier, 14 autres éléments des Forces de défense et de sécurité (FDS) nigériennes ont été tués et un autre est porté disparu, dans une attaque terroriste contre leur convoi près de Sanam (Ouest du Niger), également proche de la frontière malienne, selon un communiqué du ministère nigérien de l’Intérieur et de la Sécurité publique.
Pour rappel, la partie nord du Mali abrite depuis près de six ans plusieurs groupes terroristes proches d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), d’Ansar Dine et d’autres groupes islamistes, ainsi que des narcotrafiquants qui mènent des attaques meurtrières de part et d’autre de la frontière commune au deux pays, longue de plus de 800 km.