Interrogé par les médias français, Mamadou Sakho, l’international français relate son vécu depuis son jeune âge avant d’entamer sa carrière professionnelle.
« J’ai su que j’allais devenir footballeur quand j’avais 13 ans, le jour où j’ai perdu mon père. J’ai tout de suite eu toutes responsabilités de ma famille sur les épaules. Je suis devenu un homme. Pour moi, ce n’était pas un objectif de devenir footballeur. C’était une obligation. Hier, quelqu’un m’a demandé si c’était dur d’être capitaine du PSG à 17 ans. Je lui ai répondu : ‘Pour moi, le plus dur a été de devenir capitaine de ma famille à 13 ans’.
J’étais dans la rue, à mendier, et une femme à qui j’avais demandé une pièce s’est accrochée à ses sacs, comme si je voulais la voler. Ça m’a choqué. Je voulais juste de la monnaie pour acheter du pain, mais elle a cru que j’allais la voler. Ce jour-là, je me suis fait une promesse. Je me suis dit : ‘Aujourd’hui, j’ai faim et elle pense que je vais faire quelque chose de mal. Mais quand je deviendrai quelqu’un, que je posséderai quelque chose, je redonnerai’.
Je sais ce qu’est la faim. Je sais ce qu’est le froid. J’avais l’habitude de mendier pour manger. C’était ma vie quand j’étais petit. Mais je n’aime pas en parler parce que je suis quelqu’un de fier. On a tous notre propre histoire. C’est ma vie qui fait que je veux redonner. Quand tu as un petit peu de notoriété, tu peux l’utiliser de manière positive. C’est ce que j’essaie de faire. Mais je ne veux pas être un exemple. Jamais. Je veux juste inspirer les gens ».
Bamba Mohamed