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Interview exclusive à Joel Dro, PDG de « Dro Services Group »

Chef de plusieurs entreprises, promoteur immobilier, aménageur foncier, promoteur de spectacles, mécène, producteurs d’artistes, Joel Dro Diomandé ou Big Joe est diplômé d’un Masters 2 en génie civil option bâtiment, un Masters 2 en marketing et management, un Masters 2 en Science Politique, un Masters 2 en Ressource Humaine en Communication et aussi PDG de « Dro Services Group ». Entreprise citoyenne qui existe depuis 2008, mais qui a pris son envol en 2012. « Les Djigbô », Lago Paulin, Lamine TPJ, Eric Sacré, Carmen, Maguy de Versailles pour ne citer que ceux-là, sont les artistes qu’il a produit à travers sa structure de production dénommée « 4G+ Prod ».

« Je nen sens pas nos artistes dans ma sensibilisation du Covid-19 ! »

Et si vous nous racontiez les débuts de vos entreprises ? Je tiens d’abord é remercier « Go Magazine » pour le clin d’œil qu’il me fait, car j’avoue que ce journal-là nous permet mon équipe et moi de passer du bon temps en nos temps de pause. Mieux, quand arrive le temps du confinement, « Go Magazine » encore, moi me fait du bien. Pour revenir à la question, il faut dire noter que, comme tous débuts, rien n’a été facile pour moi. Car, je venais de faire mon incursion dans un monde un peu plus vieux que que mon âge, car avoir les diplômes, c’est bien mais c’est sur le terrain qu’on affronte les vraies réalités. Parce qu’il fallait faire face ou même affronter quelques devanciers afin de percer le milieu. Car, s’il en avait qui te mettaient les bâtons dans les roues, d’autres par contre te cachaient carrément les rouallages du métier. Mais pour percer dans ce domaine d’activité, il vous faut surtout cultiver l’honnêteté. Sinon, en somme, ça n’a pas du tout été facile.

En quoi rime véritablement un promoteur immobilier ?

C’est tout simplement quelqu’un qui matricule et travaille la terre afin d’y construire.

On en finira de parler de promotion immobilière sociale, mais entre-nous, pensez-vous que la Côte d’Ivoire à les moyens de satisfaire la population en la matière ?

Bien sûr ! Et n’empêche que la demande soit forte, mais nous en avons les capacités nécessaires pour le faire. Je vais encore plus loin pour dire que la Côte d’Ivoire en a les moyens et même plus afin de satisfaire la population. Mais avant, ne nous voilons pas la face, car il y a encore des sociétés immobilières qui ont certes la technicité, mais qui n’ont pas encore d’agréments de travail pour exercer normalement et quand c’est comme ça, ça ralenti les choses. Mais pour ma part, l’état y parviendra parce que nous voyons que les logements sociaux poussent un peu partout à travers le pays. Une chose que les gens ne veulent pas dire, c’est que l’état finance même certains promoteurs.

Il se dit que le domaine de la promotion immobilière est le secteur dans lequel la malhonnêteté  fait ravage. Réaction !

(Rire). Ecoutez, la malhonnêteté existe dans tout domaine d’activité et ce n’est pas moi qui vais venir dévoiler quoi que ce soit. Mais je dirais plutôt que chez nous à « Dro Services Group », c’est la confiance absolue. Sinon, nous n’aurions pas des partenaires, turques, belges, allemands, français , américains, hollandais et j’en passe avec lesquels nous avons signés des conventions en bonne et due forme. Ce qui fait qu’avec nous, ce sont des documents authentiques que nous faisons signer aux acquérants, de telle sorte à ne pas avoir à revendre la maison ou le terrain à deux, trois ou à plusieurs personnes comme le voit le plus souvent. Ce, en parfait accord avec le ministère de la construction afin de nous évier tout désagréments. Notre secret que certains ne savent pas, mais en toujours en complicité avec ledit ministère, c’est que nous mettons soit des marques ou des sceaux sur nos attestions de sorte à ne pas retrouver deux personnes sur un même terrain ou une maison.  En la matière, nous y sommes très regardants et rigoureux, car le sérieux après tout.

La corruption serait aussi maitresse dans votre domaine

Que dire de la corruption, si ne n’est une ancienne ruse pour avoir ce qu’on veut dans l’illégalité ? C’est d’ailleurs pour cela que je félicite encore l’état qui fait mains et pieds dans la lutte contre la corruption, et non pas seulement dans notre domaine. En même temps, reconnaissons et disons tout haut que la corruption est partout. Pour ma part et chez nous, je ne pense pas, en tout ça pas encore, mais je dirais plutôt que j’ai croisé des escrocs, des farceurs, des intimidateurs, des usurpateurs et je dirais même des voleurs sur notre chemin.

Un agent de « Go Magazine » arrive chez vous et veut s’acquérir une maison. Comment s’y prend il ?

D’abord, j’avoue que je serais vraiment ravi de me mettre au service d’un agent de mon journal préféré. Mais d’entrée de jeu, il faille que les gens soient rassurés, car à « Dro Services Group », nous avons des maisons pour toutes les bourses et tous les standings. Concernant l’acquérant, il lui suffira dans un premier temps de souscrire et le reste va suivre. Mais il va s’en dire qu’on va lui ouvrir un compte bancaire sécurisé dans lequel il va déposer son argent? Cet argent que nous ne toucherons pas jusqu’à la finition de sa maison. Et une fois que le maison soit terminée et que cela est à son goût, c’est en ce moment-là que nous lui donnons les clés avant même de toucher à cet argent. Mais l’une de notre particularité, c’est que s’il arrivait qu’il renonçait à nos services car pas satisfait de nos prestations, nous lui donnons libre cours de reprendre son argent. Sinon, nous avons des 3 pièces de 24 millions allant de 64 millions les 5 pièces pour ce que nous sommes en train de construire en ce moment à Bingerville et certaines maisons du côté du CHU d’Angré qui coûtent environ 110 millions. Je profite de cette lucarne pour remercier tous nos fournisseurs qui font confiance, car il n’attendent pas forcément l’argent pour nous fournir des matériaux de travail.

Vous ne touchez pas l’argent des acquéreurs comme vous le dites, mais où enlevez-vous les fonds afin de bâtir tout ceci ?

Il faut dire que nous avons d’abord commencé par faire faire des lotissements, vendre des terrains et avec le sérieux que nous y avons mis dans notre travail, la banque a eu confiance et nous a fait des prêts. C’est aussi simple que ça. Et comme je disais un peu plus haut que nous avons des partenaires qui nous accompagnes. Mais tout ceci ne peut vous arriver que lorsque vous y mettez su sérieux. La preuve, certains parmi eux étaient récemment au pays pour constater nos sites de Jacqueville, Bingerville, Alépé, Angré, Songon et bien d’autres encore. Mais ce qui est spectaculaire, c’est que toutes nos maisons, au nombre de 600 maisons a venir sont toutes déjà prises. Je n’oublie pas d’ajouter que « Dro Services Groupe » regorge de plusieurs entité dont la sécurité, la production d’artistes et promotion de spectacles.

Justement comment faites-vous votre entrée dans le showbiz ?

(Rire). Il faut dire que je suis moi-même d’abord grand amoureux de la musique en général. Mais ce qui m’a poussé à produire et à aider les artistes, c’est leur souffrance. Car en vérité, nos artistes souffrent trop. Et l’idée de les aider est née en moi depuis mon jeune âge, car je le disais que si ça j’en avais les moyens j’y parviendrais. Et aujourd’hui, mon rêve se réalise. En même temps, selon mes observations, j’avais l’impression que les gens faisaient le showbiz pour le faire. Alors, qu’il y a de l’argent à y gagner. Encore que les gens s’attardent uniquement que sur le « show » (chanter et danser, mais oublient le côté juteux qui est le « biz » (business). Donc bien qu’étant amoureux mais surtout un homme d’affaires, je prend le second côté pour en faire mon affaire. Comme ça, je fais non seulement gagner de l’argent à l’artiste qui ne sait que chanter et danser, mais en plus, moi aussi je gagne.

Comment arrivez-vous à concilier toutes vos tâches avec toutes vos occupations ?

Tout est dans l’organisation. Ici, nous sommes très structurés en ce sens que chacun, connaissant sa place sait ce qu’il doit faire. Il est vrai que je suis presque sur tous les fronts, mais n’empêche que chacun fait son travail.

Vous avez certes beaucoup de productions, mais n’empêche que votre coupe de cœur serait Lago Paulin en lequel vous avez beaucoup investi sur le dernier album intitulé « Histoire », mais qui n’a malheureusement pas connu de succès escompté.

(Rire). Mon coup de cœur, c’est peut-être trop dire, mais j’avoue que c’est un artiste qui me plait bien par ses envolés lyriques et sa manière de manipuler les paroles dans la mélancolie. Mais en vérité, si l’album n’a pas connu de percée, je pense que c’est plutôt à l’artiste qu’il fait demander, car moi, j’ai fait la part, mais le reste lui incombe. Et ce qui tue les artistes ivoiriens, c’est bien sûr l’aspect « show », car rares sont ceux qui y voient du business. C’est dommage de le dire, mais c’est le cas de Lago Paulin. Certes, je peux aimer l’artiste, mais il faut qu’il sache qu’après tout, nous sommes en business. Il y a des reps pour s’amuser mais aussi un autre temps d’y lettre du sérieux dans ce que nous faisons. Car après tout, la production n’est pas une prose en charge. Il y a des détails que je ne veux pas donner ici. Je préfère m’arrêter là.

Mais est-ce que vous ne pouvez pas régler cela autrement ?

Dites plutôt à Lago Paulin de revenir, car ma porte est toujours ouverte, parce que c’est lui qui est « rentré en brousse » comme on dit ! C’est mon ami et frère pour qui j’ai beaucoup de considération, mais je ne comprend plus son attitude envers moi depuis un moment.

Pensez-vous que les artistes de Côte d’Ivoire sensibilisent ou pas sur la maladie à Covid 19 ?

Non et je ‘en suis furieux, car pour ma part, ils sont tous des irresponsables ! Parce que si c’était pour une autre choses, on allait les voir sauter ça et là. Mais une pandémie telle que celle-là qui fait ravage dans la monde entier et même chez nous et vois le mutismes de la majorité de nos artistes dits artistes confirmés, j’ai mal. Pour moi, ils en sont tous ou presque insensibles. Sérieux, aucune émotion ou du moins aucune motivation personnelle et collective. En tout cas, moi je ne les sens pas.

Par: Aboké Guyzo

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