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Event : La note critique de Frédérick Kassi de First Magazine sur le concert de Yabongo Lova

« LE ZOUGLOU A DOMPTÉ LE PARC DES EXPOSITIONS AVEC LE CAPITAINE Yabongo lova …

Hier soir, la majestueuse salle du Parc des Expositions a accueilli un événement inédit : le concert de Yabongo Lova, le Capitaine du Zouglou, surnommé aussi « Glolowouli du village ». C’était la première fois que le Zouglou, véritable symbole de l’identité culturelle ivoirienne, était célébré dans ce lieu prestigieux, une occasion qui ne pouvait être manquée.

Il est 20h39 quand, par la Grâce de DIEU, nous arrivons sur le parking du site. La montée sur scène tant attendue de Yabongo Lova, prévue initialement pour 20h, tarde encore à se manifester. Alors que nous espérions un démarrage à 21h, l’attente se prolonge, suscitant quelques interrogations au sein du public venu en masse pour prouver que le Zouglou avait toute sa place dans cette salle mythique.

Les animateurs, Thierry Angeval Zahibe et Zakari Bababaswe, conscients du retard, ont pris les choses en main. Ne voyant toujours pas LUTCHE, prêt à monter sur scène, ils décident de raviver l’ambiance en faisant appel à la nouvelle génération du Zouglou. Tour à tour, ces jeunes talents ont enflammé la scène, démontrant qu’ils avaient leur mot à dire dans l’évolution de ce genre musical, malgré les critiques de certains doyens qui, depuis le confort de leurs salons, continuent de prétendre que le Zouglou « authentique » n’est plus ce qu’il était.La soirée, marquée par cette effervescence, a prouvé une fois de plus que le Zouglou reste indétrônable, capable de transcender les générations et de s’imposer dans les lieux les plus prestigieux.

Il est 22h03 lorsque le rideau de la scène se ferme lentement, marquant un moment clé du concert. Ce geste symbolique prépare l’entrée des acteurs essentiels du spectacle : les musiciens, choristes, la chorale VDE, ainsi que les danseurs et danseuses, tous impeccablement vêtus, justifiant ainsi les importantes sommes investies dans leurs tenues somptueuses. Mais au-delà de l’apparence, ces artistes sont aussi prêts à prouver que leur prestation scénique et musicale mérite amplement leur rémunération.

Poussés par la curiosité, nous avons pénétré dans les coulisses et derrière les rideaux pour observer de plus près ce qui se passait avant ce moment tant attendu. L’atmosphère y était empreinte de concentration et de prières, chaque membre de l’équipe sachant que la performance de Yabongo dépendrait également de la qualité de leur propre contribution. Ce soir, ils sont tous liés par une mission commune : offrir au public une soirée mémorable, où chaque note, chaque mouvement de danse, chaque chant résonnerait en parfaite harmonie.

Du côté du comité d’organisation, la pression monte également. À la tête de cette équipe, Yannick Rossi , le maître du game , est omniprésent. Trois semaines avant l’événement, il a pris les rênes, réunissant une équipe brillante pour donner vie à ce concert d’envergure. Ce soir, il veille scrupuleusement à ce que tout se déroule sans accroc. Parfois, sa voix se fait entendre, plus ferme, rappelant à tous que la crédibilité de son équipe et la sienne sont en jeu. Son intransigeance est à la hauteur de l’enjeu : il n’y a pas de place pour l’erreur, et chaque détail compte pour que la magie opère sur scène.

Ce mélange de tension, de dévouement et de perfectionnisme rend palpable l’engagement de tous, confirmant que ce concert n’est pas seulement un spectacle, mais une véritable œuvre collective, où chaque acteur joue un rôle crucial dans le succès final.

Il est 22h07 lorsque les premières notes de la chorale VDE , composée des talentueux membres de l’église Céleste, commencent à résonner dans la salle. Les cris de joie fusent des quatre coins, chaque coin de la salle vibrant au rythme de cette introduction solennelle. Cependant, malgré l’enthousiasme, le public, qui a longtemps attendu, reste partagé, encore marqué par l’irritation face à ce retard jugé inadmissible.

Yabongo Lova, avec une sensibilité rare, perçoit cette tension. En parfaite harmonie avec son micro, il décide de faire une entrée magistrale, vêtu d’une tunique immaculée, symbole de la pureté de son art et de son talent musical. Sa présence déclenche une explosion d’acclamations, notamment parmi les femmes, dont certaines peinent encore à accepter que cet artiste, autrefois célibataire, n’est plus un cœur à prendre.

Pour marquer cette entrée tant attendue, Yabongo choisit de commencer son set en chantant avec la chorale VDE un titre plein de sens : *Dieu soit loué*. Ce choix musical n’est pas anodin, car il symbolise la reconnaissance et la gratitude pour cette soirée, où malgré les défis et le retard, il a su rassembler un public nombreux et prêt à le suivre dans cette aventure artistique. La salle est en communion, et dès ces premières notes, l’artiste fait comprendre que ce concert est bien plus qu’une simple performance, c’est un moment de grâce partagé avec son public.

Durant 2h30, Yabongo Lova a livré une performance empreinte de professionnalisme, offrant au public un voyage à travers 20 titres emblématiques de sa riche discographie. Le public, composé en partie de ses collègues du Zouglou, a eu l’occasion de le rejoindre sur scène. Un à un, ils n’ont pas manqué de saluer son immense talent et son rôle incontournable dans l’évolution de ce genre musical.

Cependant, l’atmosphère de cette soirée exemplaire a été brièvement perturbée par l’intervention inopportune de l’artiste Atito Kpata. Au moment de sa montée sur scène, ses propos déplacés ont créé un malaise palpable dans la salle, empiétant sur le déroulement harmonieux du concert. Conscient de l’importance de l’enjeu, surtout en présence des Ministres , autorités et acteurs clés du zouglou , Yabongo a tenté, avec finesse et musicalité, de recadrer la situation. Malheureusement, Atito Kpata, visiblement animé d’un esprit négatif, semblait être là pour perturber le travail accompli depuis des semaines.

Face à cette situation délicate, Yabongo a décidé de reprendre le contrôle de la scène. Il a recentré l’attention du public avec l’une de ses improvisations vocales les plus captivantes, élevant son art pour éclipser cet instant malheureux. Sa voix, pure et maîtrisée, a rapidement ramené la salle à l’unisson, tandis qu’Atito Kpata, dans un état visiblement peu recommandable, continuait à se ridiculiser sans s’en rendre compte.

Cet incident rappelle l’importance pour les artistes de faire preuve de retenue lorsqu’ils participent à l’événement d’un collègue. Si vous avez un message à transmettre, organisez votre propre concert et exprimez-vous dans le cadre approprié, plutôt que de perturber le travail acharné de vos pairs. Yabongo, fidèle à son professionnalisme, a su transformer cette fausse note en un moment de grâce, rappelant que la musique doit toujours primer.

La performance musicale de Yabongo Lova, lors de ce concert exceptionnel, a une fois de plus témoigné de son amour incommensurable pour son métier. Pendant plus de deux heures, il a tout donné sur scène, offrant une prestation remplie d’émotion, d’énergie et de passion. Son objectif était clair : honorer la présence de toutes ces personnes venues des quatre coins du monde pour le soutenir et célébrer avec lui ses 10 ans de carrière. Yabongo a su maintenir ce lien spécial avec son public, exprimant son respect à travers chaque note et chaque parole. Il a livré un spectacle où le bonheur des spectateurs était au cœur de ses préoccupations.

Cependant, il est à noter que la disposition des chansons aurait pu être mieux pensée. Lors d’un concert, il ne s’agit pas simplement d’aligner des titres, mais de construire une véritable dynamique, une histoire musicale qui capte et maintient l’attention du public. Chaque morceau doit être soigneusement placé, en fonction du moment et de l’énergie de la soirée.

Étant donné qu’il s’agissait des 10 ans de carrière de Yabongo, un choix plus équilibré de ses chansons emblématiques aurait été judicieux. Certaines de ses premières œuvres, celles qui ont véritablement forgé sa réputation et fait de lui le capitaine du Zouglou, auraient mérité une place plus marquée dans la setlist. Ce sont ces morceaux qui ont façonné son ascension et cimenté sa place dans la nouvelle génération du Zouglou.

En somme, si la soirée a été un succès en grande partie grâce à la dévotion et au talent indiscutable de Yabongo, une meilleure structuration des titres aurait permis de sublimer davantage cette célébration d’une décennie de succès. Néanmoins, sa performance a été à la hauteur des attentes, montrant une fois de plus pourquoi il est une figure centrale du Zouglou aujourd’hui.

Euloge Zagba, Asco De Monaco, Boris Acero , Sheval Gagnen, Christian Salé, Angelo Kabila et tous les autres membres de l’équipe BRAVO À VOUS.»

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