Chanteuse, musicienne et auteure compositrice, Jahelle Bonee fusionne la soul, le jazz, le hip hop et les sonorités de Côte d’Ivoire. Connectée à la musique dès son plus jeune âge, elle intègre la chorale de son église où elle apprend à jouer l’Ahoco et le Djembé.
A la veille de son concert prévu pour ce Jeudi 2 Mai 2024, à l’occasion de la 8e édition du Djéguélé Festival qui bat son plein dans la capitale de la Bagoué (Boundiali), Jahelle Bonee, à la suite d’un spectacle époustouflant qu’elle a offert au siège du festival, nous a accordé une interview dans laquelle, elle se raconte. D’où est né sa passion pour la musique ? Quel bilan de ses 10 années de vie d’artiste ? Ce qu’elle prépare pour les festivaliers, sont entre autre les questions auxquelles, l’artiste a pris plaisir à répondre.
1) Qui est Jahelle Bonee ?
Jahelle Bonee est une chanteuse, musicienne, compositrice ivoirienne, originaire du Centre de la Côte d’Ivoire et qui fait de la musique de fusion. Je fusionne du Jazz, du hip-hop et des rythmes et langues traditionnelles de Côte d’Ivoire. Je vais dire enfin que, je fais du Jazz de Côte d’Ivoire. Mon but est donc de faire la promotion de la culture ivoirienne, à l’international.
2) Comment est né votre passion pour la musique ?
Très tôt. Je vais dire que, ça vient de l’église, parce que, très vite, on a été initié aux instruments à l’église, parce que membre de la chorale. Je pense que, l’amour pour la musique et le Djembé est venue de là. C’est le premier instrument que, j’ai commencé à jouer. Il faut dire que, j’ai été intrigué par la forme. Je me demandais, comment est-ce qu’avec de la peau, on pouvait arriver à obtenir du son ? On va dire que, mon initiation a commencé, comme cela. Ma mère aussi est une grande mélomane. Elle écoute beaucoup de la musique d’ici et d’ailleurs. Donc, quelque part, elle m´a beaucoup influencé, également. Elle a aidé à décupler mon amour pour la musique qui est devenue au final, mon métier.
3) Est-ce que, Jahelle Bonee avait des modèles à qui elle voulait ressembler avant de faire son apparition sur l’arène musicale ?
En terme de modèle, je vais citer Ernesto Djédjé. Il fut pour moi, un modèle exceptionnel. D’ailleurs, je le considère comme le père de la soul comme James Brown. Il était déjà très loin en terme de composition et ne se donnait aucune limite. Et donc, je pense qu’il m’a beaucoup influencé.
4) Jusque là, combien d’année de carrière ?
Ça va faire 10 ans cette année. C’est 10 ans tous les jours, sans pause, sans répit. Je suis très fière de moi et mes équipes, pour ce qu’on a pu accomplir jusque là.
5) Un bref bilan de ces 10 années de parcours.
Waoohhh ! On est content parce qu’étant artiste indépendante, nous avons pu faire 2 albums de belle facture. J’ai toujours eu un rêve un peu fou qui était d’enregistrer en live. Et c’est ce que, j’ai fait avec mes 2 albums. J’ai eu de belles collaborations, notamment sur le premier où, j’ai collaboré avec Defty qui est très connu dans le milieu urbain (rap). Sur le second, j’ai travaillé de concert avec Paco Sery qui est l’un des plus grands batteurs aux Grammys et avec KAJEEM également. On a aussi, quelques concerts et des clips à notre actif. Bien que l’œuvre humaine ne peut être parfaite, on va dire que, le bilan de ces 10 années est très positif. Mais, on ne compte pas s’arrêter là. Il faut qu’on parte à la conquête du monde.
6) Pour l’année 2024, en Mars vous étiez au MASA, ensuite à Ouagadougou et maintenant à Boundiali pour la 8e édition du Djéguélé Festival. Quelle est la suite ?
Alors la suite, c’est de retourner au Burkina Faso, puis au Sénégal et revenir au pays pour quelques dates. Abonnez-vous donc, pour avoir mon actualité. Je suis convaincue que Anoumabo.com va partager aussi mon actualité concernant mes dates. En juin, il y a un projet cinématographique dans lequel j’interviens en tant Anne Marie Raggie, dans la comédie musicale Houphouët Boigny. C’est une comédie musicale qui retrace la vie amoureuse et la vie de militant du premier président de la Côte d’Ivoire et de tous ceux qui ont été avec lui à savoir Beugré Djomand, Anne Marie Raggie, Marie Thérèse Houphouët, Jean Baptiste Mockey (…) Je partagerai la même scène avec de magnifiques artistes tels que On’el Mala (Houphouët Boigny) ; Aude Marie Assande (Marie Thérèse Houphouët) ; Mister CO (Jean Baptiste Mockey) ; Ayman Rad (le Gouverneur) ; Priss’K (Mamie Affoué) et Excès Emmanuel (Beugré Djomand). Nous serons accompagnés de plusieurs autres artistes, du coup, ça sera haut en couleur. J’ai tellement hâte. Et comme, je le dis toujours dans mes interviews, je vous invite à venir voir, parce que, je vais danser. Pour ceux, qui ne me connaissent pas physiquement, je suis un peu « apoutchou ». Donc venez voir, une « apoutchou » sur scène danser (rire).
7) Première participation au Djéguélé Festival, quelles sont vos impressions ?
Moi, je me considère comme une fille du pays. Et venir, jusqu’ici à Boundiali qui est une ville magnifique me fait adorer de plus le peuple Sénoufo. Un peuple très accueillant. Je ne dis pas ça, parce que je suis à Boundiali, mais juste que j’adore leur hospitalité. Je suis venue ce soir au siège du Festival pour la soirée Djazz et c’est exceptionnel. Il y a une réelle symbiose avec le public. Et pour vous dire vrai, actuellement, je vis ma « best life », comme on le dit. J’adresse toutes mes admirations à ce grand homme qui est Monsieur Koné Dodo, qui a eu l’ingénieuse idée de mettre ce projet en place, pour montrer que du Nord au Sud et de l’Est à l’Ouest, il n’y a qu’un seul langage sur lequel, on peut tous s’entendre, c’est la musique.
8) Alors, pour le spectacle de demain, on peut en parler ? Déjà combien de temps sur scène ? Et à quoi devra s’attendre le public de Boundiali ?
Demain, on va mettre le feu. Je vous préviens, ne venez pas en talons. Venez plutôt avec des chaussures plates, parce qu’on va mettre le feu au Stade municipal. En tout cas, on va faire monter le mercure, parce que, c’est mon dernier show ici. Je ferai plusieurs titres, pas tous ceux que j’ai fait particulièrement aujourd’hui. Mais, je vais en rajouter d’autres. Je ferai quelques titres de mon premier album dont 1 intitulé « Barakê » qui est l’hymne au travail. Étant donné que, nous sommes dans la période de la fête du travail et plusieurs autres titres pour faire danser.
9) Merci l’artiste, nous sommes pratiquement à la fin de l’interview. Quel est votre mot de fin ?
Je veux dire Merci aux organisateurs du Djéguélé Festival. Merci également aux populations de Boundiali à qui, je donne rendez-vous ce Jeudi 2 Mai 2024, à partir de 19H, pour faire la fête. Merci surtout à vous Anoumabo.com, pour l’intérêt, la patience et la bienveillance.
Bamba Mohamed