Alors que les ministères de l’assainissement et de l’environnement continuent à déguerpir toutes les installations situées à 25 mètres du canal, voilà qu’une autre nouvelle vient surprendre les chefs de terre.
En effet, depuis le lundi dernier, une équipe du Bureau National d’Études Techniques et de Développement (BNETD) a entrepris une vaste campagne de recensement de plusieurs autres sites dans le village. Ces sites en question ne « devraient pas faire l’objet de déguerpissement » car « les populations ont été réinstallées après avoir été déguerpies une première fois. »
Ce jour du Mercredi 27 Mars, les agents ont été convoqués sur la place publique du village en vue, de donner des explications sur leur mode de fonctionnement. Dès l’entame, ceux-ci prenant la parole ont affirmé que c’est suite à un entretien avec le premier magistrat de la commune de Marcory, qu’ils sont entrés dans le village pour répertorier un certain nombre d’endroits situé à 60 mètres du bord, qui comprend plusieurs habitations et écoles (le collège St Élysée et l’école primaire Anoumabo) à déguerpir.
Une nouvelle qui n’a pas été du goût des membres de la chefferie du village. « Sachez qu’Anoumabo est un village. Nous vous demandons donc de ne plus mettre les pieds ici pour quoi que ce soit. Ou sinon, lorsque vous reviendrez, revenez avec toute l’armée du pays, car vous allez marcher sur nos corps avant de casser notre village. La séance est levée ! » A soutenu le porte-parole des membres de la chefferie Tchagba, qui étaient présents à ladite rencontre.
Bamba Mohamed