Cinéma

Cinéma : Yaoundé s’érige en laboratoire du film sous régional

Yaoundé devient le laboratoire du film « made in Cemac »  du 8 au 15 février prochain. C’est par une conférence de presse donnée vendredi 24 janvier dernier que les membres du comité d’organisation ont annoncé les grands axes de cet exercice cinématographique qui se tiendra pendant une semaine dans la capitale camerounaise.

La  première édition du Yaoundé  Film Lab se tiendra du 6 au 15 février 2020. Une plateforme qui a pour  objectif  de  produire et développer les  projets de films  sous régionaux  afin de les propulser dans  le réseau  international. Pour l’occasion, des projets originaires de 9 pays d’Afrique central ont été retenus pour des résidences d’écriture. Il s’agit du Congo, du Cameroun, de la république centrafricaine du Tchad, de Sao tomé et Principe, de la RDC et de la guinée équatoriale, Gabon.  Yaoundé Film Lab a été mis sur pied dans l’optique de relancer  la production et la coproduction dans la sous-région Afrique centrale. Il faut souligner ici qu’au niveau de cette sous-région, l’absence de véritable industrie cinématographique, de schéma de production et de processus de distribution fiables sont des freins majeurs à l’épanouissement de ce secteur d’art. Il était  urgent et impératif de créer des bases et des mécanismes nécessaires à  une ouverture fulgurante du 7ème art sous régional à l’international.

 

Incubateur

Dans le vœu de répondre à ce challenge, le Yaoundé Film Lab sous la houlette de M. Dieudonné Alaka producteur de cinéma, enseignant chercheur et fondateur de Tara groupe et de Sylvie Nwet  promotrice du Yarha (festival international du premier film) et  présidente du Yaoundé Film Lab se sont lancés pour défi  de créer un laboratoire sous forme d’incubateur car, en l’absence de véritable industrie cinématographique, de schémas de production et de processus de distribution clair, il devenait  impératif de créer  les bases et les mécanismes nécessaires au décollage de ce secteur dans la sous-région. C’est ce qu’explique ici Dieudonné Alaka partenaire technique du projet  «  Nous avons ressenti  la nécessité pour nos productions  de s’arrimer aux normes internationales. Après avoir parcouru les différents laboratoires  mis sur pied dans les régions africaines,  et constatant que l’Afrique centrale est déconnectée de  ce type de plateforme, nous avons pensé à mettre  sur pied ce projet  en sélectionnant  les meilleurs d’Afrique centrale,  pour des résidences afin de travailler l’écriture  avec les experts du domaine. » De son point de vue, il en ressort qu’un film n’a de poids que quand il se fait dans la coproduction internationale. «Une production qui ne circule pas à l’Internationale est vouée à l’échec. Notons ici que les films qui sortiront de ce laboratoire rentreront dans un circuit international. La renommée du cinéaste et de la corporation en dépende. Ce laboratoire viendra à coup sûr changer la configuration du 7ème art de la sous-région. » Pour ce qui est des procédures de sélection, l’un des critères majeurs a été que chaque projet devrait  être porté par un auteur et un producteur. Le Cameroun qui est un vivrier de professionnels du cinéma en Afrique centrale,  après avoir envoyé 19 projets s’en tire avec 3 projets sélectionnés. Pour rappel, cette  plateforme  se veut  une espèce d’incubateur de projets de films. Il offre aux sélectionnés, de se  faire accompagner par des experts sur trois mois d’écriture à distance et 10 jours de résidence  dans la capitale.  Au sortir de ce site d’incubation, les projets seront mis dans un réseau international de développement et de coproduction pour possible  financement et autres exploitations culturelles. En ce qui concerne cette première édition, 2020, sur 33 projets sélectionnés au départ, 10 ont été retenus par un jury compétent. La première vague d’écriture a débuté au mois de novembre 2019  et continue pour s’achever en février.  La deuxième phase du projet se tiendra à Yaoundé durant laquelle les porteurs de projets et les encadreurs se retrouveront pour une résidence de 10 jours, suivi d’un pitch de coproduction en présence des partenaires, diffuseurs, distributeurs, et responsables de résidences. La troisième phase quant à elle sera essentiellement basée sur les projets boursiers avec des institutions  internationales avec à la fin une phase de coproduction pour les meilleurs.

Bourses et partenaires

Les projets sélectionnés recevront diverses bourses offertes par les partenaires de l’évènement. Parmi celles-ci, on retrouve une bourse Usage du Monde de l’institut Français pour une résidence d’écriture, une  bourse Africadoc Monde pour une résidence d’écriture en Côte d’Ivoire, une  bourse DIFFA de développement de 1500 euros pour le meilleur projet porté par une femme,  une bourse DIFFA de développement de 1500 euros pour le projet le plus abouti, une bourse FIDADOC pour une résidence d’écriture documentaire au Maroc ajouté à plusieurs accords  donc deux  de coproduction avec Tenk TV une plateforme de documentaire et 2 accords de distributions DIFFA. Les porteurs de projets sont accompagnés depuis le 19 novembre par les formateurs  qui devront les outillés pour l’écriture d’un synopsis. Pour cette première édition, on retrouve dans ce panel, Alex Bitchoka  et Cyril Masso producteurs camerounais, des scénaristes à l’instar  de Maya Haffar et Mariem Hamida d’Algérie et plusieurs autres experts de l’art cinématographique africain.

EVN

 

LISTE DES 10 PROJETS SELECTIONNÉS POUR l’EDITION 2020

DOCUMENTAIRES

  • Mi sueño (Mon rêve) de Mirabelle Bandzouzi, produit par Delphe Kifouani (Congo)
  • Amchilini (mariage collectif) de Allamine Kader, produit par Tidjani Ousman (Tchad)
  • REGAB de Pauline Mvele, produit par Samantha Biffot (Gabon)

FICTIONS LONGS METRAGES

  • Le purgatoire de Junior Assani, PRODUIT PAR Emmanuel Lupia (RDC)
  • Un soldat en ville de Christian Mbanga EPANDA, produit par Peh Epoh (Cameroun)
  • Eblouie de Matamba Kombila, produit par Jean Pierre Bekolo (Gabon)
  • Les Diamants du Président de Pauline Sylvaine Gboulou-Mbapondo et Prince Koyagbélé, produit par Longin Eloundou (RCA)
  • L’actrice de Steve Kouanang et Francoise Ellong, produit par Laurita Ngringeh (Cameroun)
  • Saboura de Aaron Padacke Zegoube, produit par Jean Roke Patoudem (Tchad)
  • Suspicion de Ethéline Fomat et Fra

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