Le président du Burkina Faso, renversé le 24 janvier par un coup d’État militaire, « va bien physiquement ». Une source haut placée au sein de son parti s’est entretenue avec l’AFP et raconte dans quelles circonstances Roch Marc Christian Kaboré a été contraint de quitter le pouvoir.
Selon cette source, « il a un médecin à sa disposition », sans pouvoir se prononcer sur « son état d’esprit ». Elle a affirmé que le président était « toujours aux mains de l’armée, pas dans un camp militaire, mais dans une villa présidentielle en résidence surveillée » et avait « accès à son portable, sous surveillance de ses geôliers bien entendu ».
« C’est lui qui a bel et bien rédigé la lettre de démission publiée par la télévision nationale, mais je ne saurai dire dans quelles conditions il l’a écrite », a ajouté cette source du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP).
« Il n’a pas été arrêté aux premières heures » de l’action des soldats mutins: « sa résidence privée a été quadrillée par les mutins, il a fallu que sa garde rapprochée use de stratégie en l’exfiltrant à bord d’un véhicule banalisé pour le mettre en lieu sûr ».
« Il n’était pas dans le convoi qui a été criblé de balles » et dont trois véhicules avaient été vus le 24 au matin par un journaliste de l’AFP. Ceux-ci « étaient ceux de ses gardes qui ont trompé la vigilance des mutins ». « C’est plus tard et sous la pression des mutins, que ses gardes – notamment des gendarmes – ont dû le laisser entre leurs mains (des putschistes), et se rallier à eux dans la foulée », a-t-elle ajouté.
« La gendarmerie ne pouvait que se rallier car toute l’armée était consentante pour démettre le président de ses fonctions », selon elle.
Source : OCNews