Le cœur plein de joie, l’actrice conteuse de la série « Ma famille », Amoin Koffi a célébré dans la sobriété son anniversaire le 24 aout dernier. Ce jour marquant la nativité de cette passionnée des arts de la scène est aussi un moment propice pour elle de parler à ses compatriotes en vue d’une paix durable.
Quel sentiment vous anime en ce jour marquant votre anniversaire ?
C’est la joie qui m’anime. J’ai traversé un grand désert. Ma santé n’est pas au beau fixe. Malgré cela Dieu m’a fait grâce d’avoir une bougie de plus. En tant que mère de quatre enfants sont encore bien portants. Je rends toute la gloire à Dieu. Que ceux qui n’ont pas encore célébré leur anniversaire soient aussi comblés de bonheur.
Que peut-on retenir de vos souvenirs d’enfance ?
(Rires). Je suis née un dimanche 24 août. Je suis née prématurée. Il a fallu beaucoup de soins pour me tenir en vie. Mes parents ont beaucoup souffert. C’est quatre mois après que j’ai commencé à prendre une forme normale. J’étais devenue plus grosse que les autres. Je n’ai plus connu de maladies après cette épreuve difficile jusqu’à ce que je grandisse.
Quel est votre état de santé à présent ?
Je ne me porte pas toujours bien. Mais, moralement et spirituellement tout va bien. Sinon malgré les soins, c’est la même chose. Je ne peux pas dire que je suis abattue. Je dois voir un ophtalmologue. Après 5 mois de soins intenses pour se prononcer sur l’évolution de ma santé.
Pourriez-vous organiser la 6e édition du festival international de conte et de la parole cette année ?
Le festival est prévu pour le 12 septembre prochain à Abobo-Agnissankoi. On aura pour innovation la présence des présidents des jeunesses et des organisations de droit de l’homme, des femmes leaders pour parler de paix, de la réconciliation. Nous voulons sensibiliser la population. Même la presse est invitée à se prononcer. Nous voulons la paix avant les élections, pendant et après les élections. On avait projeté d’inviter la France et le Sénégal en plus du Bénin, du Togo, du Burkina-Faso mais l’épidémie du coronavirus freine nos activités. Nous prions Dieu de réunir les moyens. Ici en Côte d’Ivoire, je peux dire que les Ivoiriens sont prêts. Nous avons neuf conteurs déjà prêts à participer. On n’a pas les moyens mais Dieu fait grâce. Le parrain Jean Claude Kouassi, ministres des mines et de la géologie est à nos côtés.
Pensez-vous délocaliser le festival compte tenu de l’isolement du site ?
Je ne trouve pas le site caché. C’est à Abobo. Le goudron est en train d’être fait. Nous sommes dans un village Akyé incorporé dans le district d’Abidjan. Le festival ne sera pas délocalisé pour l’instant. Nous sommes à notre 5e édition à Abobo. Notre terre ne nous a pas encore trahis.
Un appel…
Nous demandons à ce que toute la population vienne à Abobo Agnissankoi-Avocatier. Pour écouter les messages de paix, d’union qui seront véhiculés. Nous souhaitons l’amour entre les Ivoiriens. Nous devons désamorcer les cœurs avant et après l’élection présidentielle à venir.
Entretien réalisé par
Aimé Dinguy’s N.