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Côte d’Ivoire – Marcory : un panel de haut niveau au FIVE 5 place les droits de l’enfant au centre du débat national

Le Centre culturel d’Anoumabo a vibré cette année au rythme du FIVE 2025 avec un panel d’exception consacré à la protection et aux droits de l’enfant. Experts nationaux, institutions étatiques, organisations sociales et partenaires internationaux ont répondu présents, offrant un échange riche, dynamique et unanimement salué par les participants. Beaucoup ont exprimé leur satisfaction de voir réunis, autour d’une même table, tous les acteurs clés du secteur.

Une mobilisation forte pour une cause nationale

En ouvrant les échanges, Arsène Koffi Kouadio, Commissaire général du festival, a rappelé l’ambition de cette rencontre : renforcer la sensibilisation des familles et des communautés, véritables premières vigies dans la protection des enfants.
Les participants ont salué un discours clair, mobilisateur et porteur d’espoir pour l’avenir.

Un cadre juridique solide, encore peu maîtrisé

Dr Issa Koné, représentant du Ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, a mis en avant les avancées significatives du pays : école obligatoire, interdiction ferme du travail des enfants, mécanismes communautaires de veille.
Il a rappelé avec fierté :
« La Côte d’Ivoire est le seul pays africain doté d’un Parlement des Enfants créé par décret. »
Un héritage institutionnel fort, mais encore trop méconnu du grand public, d’où la nécessité d’une appropriation accrue des textes par les parents et les acteurs de proximité.
Les participants ont accueilli cette intervention avec intérêt, plusieurs saluant la qualité des clarifications apportées.

Des partenaires internationaux engagés et salués

Aïssata Sanon, spécialiste en changement de comportement social à l’UNICEF, a élargi la réflexion en rappelant l’importance d’une vision globale : santé, nutrition, éducation, violences basées sur le genre, assainissement…
« Nous travaillons aux côtés de l’État pour consolider chaque maillon du système de protection », a-t-elle affirmé.
Son intervention a suscité de nombreux retours positifs parmi le public, qui a apprécié la transparence sur les actions en cours, notamment dans la lutte contre le travail des enfants.

École et famille : un partenariat incontournable

Allalé Thibaut, Directeur général de l’Institut IFACC, a insisté sur le rôle central de l’éducation :
« Les parents commencent, l’école continue. C’est un devoir partagé. »
Il a rappelé l’importance de garantir un environnement scolaire protecteur, position applaudie par de nombreux participants, sensibles à la complémentarité entre famille et école.

Le rôle déterminant des organisations sociales

Prudence Tia, de l’ONG Mères Courageuses, a mis en lumière les réalités quotidiennes des familles vulnérables : manque de ressources, difficultés d’accès à l’éducation, besoins alimentaires urgents.
« Nous accompagnons les mères avec des kits scolaires, du soutien alimentaire, de l’écoute et une orientation adaptée », a-t-elle expliqué.
Son intervention, particulièrement humaine et authentique, a été l’un des moments les plus appréciés du panel.

La voix des enfants au cœur du dispositif

Le témoignage de Ange Cédric Yao, représentant du Parlement des Enfants, a profondément marqué l’auditoire.
« On progresse, mais il faut maintenant permettre à l’enfant de participer réellement aux décisions. Un enfant qui s’exprime avance », a-t-il déclaré.
Sa prise de parole a été largement saluée, plusieurs participants exprimant leur admiration pour la maturité et la lucidité du jeune intervenant.

Un panel salué pour sa qualité et son impact

Au terme des échanges, de nombreux participants professionnels, enseignants, leaders communautaires et parents ont exprimé leur satisfaction.
Ils ont salué la clarté des interventions, la diversité des profils représentés, ainsi que la pertinence des recommandations. Pour beaucoup, ce panel a permis d’enrichir leurs connaissances, de consolider leurs pratiques et de renforcer leur engagement pour la cause de l’enfance.

Une vision ambitieuse pour l’avenir du FIVE

En clôturant les discussions, Arsène Koffi Kouadio a réaffirmé les ambitions du festival : étendre le FIVE à toutes les communes d’Abidjan, puis aux régions de l’intérieur du pays, avant d’en faire une plateforme panafricaine majeure dédiée aux droits de l’enfant.
Une annonce accueillie avec enthousiasme, symbole d’une dynamique collective appelée à grandir.

Mike Anoumabo

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