Selon un expert économiste togolais notamment le Docteur, Yves Ekoue Amaizo qui intervenait sur la chaîne Africa Radio, le Mali dispose de réserves suffisantes pour résister pendant 6 mois aux sanctions économiques imposées par la CEDEAO. Mais à long terme, le pays risque de manquer de liquidités en devises que lui procure la banque centrale BCEAO. Par conséquent, les autorités pourraient ne plus honorer leurs engagements internationaux. Ce qui contribuait à prolonger le pays dans un défaut de paiement involontaire, qui n’est pas dû à une faillite de l’économie nationale. Mais plutôt préférer par le gel de ses avoirs financiers dans les comptes de la BCEAO. On peut définir cette situation comme une forme d’insolvabilité conjoncturelle au lieu d’être structurel.
Il estime donc que le Mali n’aura pas d’autre choix que d’envisager la création de la monnaie pour faciliter ses échanges commerciaux et transactions financières. Techniquement elle interviendra dans un délai de 3 mois afin d’anticiper l’épuisement des réserves en appareils dont il dispose. À son avis, cette nouvelle monnaie ne court aucun risque de dépréciation sur le marché de change car le Mali regorge de ressources naturelles dont le lithium avec les plus importants gisements en Afrique. Ensuite, ses excellentes relations avec la Chine, l’Algérie, la Russie lui permettent d’arrimer sa monnaie à un panier de devises afin de la rendre flexible contrairement au FCFA régi par un régime de change fixe avec l’euro qui pénalisent les économies Africaines.
On peut dire que la France par ses réflexes coloniaux et son paternalisme maladif vient une fois de plus d’offrir une opportunité à un pays membre de son enclos UEMOA de rompre ce lien d’assujettissement. Le Mali se dirige incontestablement vers son indépendance politique, militaire et monétaire. Que les autres États soumis à la France s’en inspirent car il n’existe pas de prospérité à vivre sous domination d’un maître.