L’artiste ivoirienne est entrée il ya quelques jours dans le livre Guinness des records, pour ses prouesses artistiques sur sa chevelure. Laetitia Ky dénonce en construisant des figurines sur sa tête avec ses cheveux. Laetitia Ky se veut une artiste engagée qui raconte pense les maux avec sa chevelure.
Laetitia jeune ivoirienne a choisi son art, celui de faire de ces cheveux un art vivant. Son style artistique consiste à tresser des figurines avec ses cheveux qu’elle fait ployer au rythmes de ses envies, et surtout des messages qu’elle veut faire passer. Les coiffures extravagantes de Laetitia Ky racontent la société, parfois font une immersion dans sa vie et surtout dénoncent. Des sculptures capillaires, qui fracassent les tabous. Dans ce jeu de fils et de laines, tout y passe.
L’aventure a commencé en 2017 avec pour déclic une coiffure très serrée qui lui a fait perdre des cheveux par le devant. Elle est tombée sur un reportage d’une communauté noire africaine (Nappy) qui ne se frisait pas les cheveux. Séduite par ce style surtout dans un environnement où il est difficile de garder ces cheveux naturels en tant que noire, elle a directement basculé du défrisage aux cheveux naturels. Une adaptation rapide qui a coïncidé avec une sorte de retour aux sources, et une fierté d’assumer son africanité. La jeune fille de 25 ans aujourd’hui sonné a commencé a apprécié sa peau, ses origines africaines dans le courant Black live matter, et même a changé de look en y injectant des codes « Made in africa ». Le graal a été les photos mémoires des femmes africaines de l’époque précoloniale qui montrent la femme dans toute son authenticité avec des cheveux naturels et des coiffures symboles de diverses tribus du continent.
Voila conté de façon ramassé les motivations de la sulfureuse Laetitia, qui a commencé à s’accepter vers l’âge de 19 ans. Aujourd’hui cet art spécifique qu’elle offre au monde est un outil d’expression, qui parcoure et sensibilise sur le continent. Celle qui se considère comme une féministe a un langage tres particulier dans ses démonstrations capillaires, une artiste inspirante donc la passion pour son art déferle la chronique dans les réseaux sociaux.
Guinness Records
Aussi décoiffante que militante, l’artiste hors norme, a choisi un moyen d’expression assez particulier avec des messages très poignants allant de l’injustice faite aux femmes au déséquilibre social. La plupart du temps, ses figures stylistiques capillaires revendiquent pour changer les choses. Ses performances très originales comme la corde à sauter avec ses cheveux et un tissage faites à la laine lui ont permis de sauter avec un record exact de 60 sauts en 30 secondes. Cette prouesse lui a valu l’entrée il ya quelques semaines dans le livre Guinness des Records. Elle est également devenue l’égérie d’un célèbre sac en main qui l’a choisi pour son originalité avec ses cheveux, le temps d’une campagne publicitaire. Son nom est de plus en plus répandu dans la mode et le cinéma. Oui, elle a également fait du 7ème art une autre passion ce qui l’a emmené a tourner dans le film « La nuit des rois » présélectionné au festival de Rotterdam en 2019. Ses cheveux parlent plus forts que les mots, et suscitent des débats autours des thèmes qui lui sont chers comme le féminisme, le racisme, le déséquilibre social, la confiance en soi. Un talent, comme elle le dit d’ailleurs, commencé comme un passe temps et au fil du temps est devenu un puissant argumentaire de dénonciation. En champ de mire, la lutte contre le dictat de la beauté, les violences faites aux femmes, et l’estime de soi. Pour donner à ses cheveux ces aspects qui défient la gravité, Laetitia utilise des accessoires, du fil de soie, de la laine, des cintres, et du tissu africain. Laetitia est aujourd’hui une des artistes les plus suivis de la Côte d’Ivoire.
Aujourd’hui subjuguée par son succès, elle se responsabilise dans son militantisme afin de mettre un message derrière chaque œuvre. Cette passionnée d’Afrique et de la mise en valeur de la femme noire, qui selon elle est sous représentée milite pour l’originalité de la femme africaine. Elle est outrée par le fait que la tendance soit aujourd’hui à l’acensement de la peau blanche et pour elle il est grand temps que la femme noire se réapproprie sa beauté. La mise en exergue de la beauté noire est dès lors devenue son champ de bataille. L’artiste, a également lancé un concept de tresses avec des pagnes africains. Ces tresses sont grandement sollicitées par les femmes. Elle fait des tutoriels et des œuvres telles des sculptures en arbre, carte de l’Afrique, en wax, à la main, et autres figures sapin de noël etc. La fashion designer a gagné aujourd’hui en notoriété, et est approchée par plusieurs marques pour de la publicité, notamment des marques capillaires.
EVN